- 2014
- Installation audiovisuelle interactive
- Captation infrarouge, 3D
- Avec Mille au carré
Gaïa, a view from space fait parti d’un triptyque autour du jeu vidéo Final Fantasy VII. L’interaction consiste à faire de la main du “spectacteur”, un soleil. En faisant tournoyer sa main autour d’un capteur, les zones de lumières apparaissent ou non, laissant libre cours à l’utilisateur de faire une pleine planète, un quart de planète ou une nouvelle planète (reférence à la lune). Ce choix conforte l’absurdité que dans le jeu original il ne fait jamais nuit, sauf lorsque l’histoire l’oblige. Ce défaut de jeu est donc exploité ici en tentant de proposer une explication comme solution alternative. De cette idée de temps immuable (météorologique cette fois) sur la planète, est né une deuxième forme d’interaction possible consistant dans le fait que l’utilisateur, s’il ferme ponctuellement sa main en un poing, peut changer la météo de Gaïa.
Gaïa, c’est le nom de la planète du jeu vidéo Final Fantasy VII. Celle-ci, entièrement modélisée en 3D est presque entièrement explorable par le joueur. Cette pièce détourne un des éléments primordial du jeu Final Fantasy VII afin de proposer une autre manière de voir le monde dans lequel il se déroule. L’idée de «hacker» la carte du monde vient d’un courant de gamers fans de jeux vidéo: le modding. Modder un jeu c’est le modifier, pour le rendre plus joli, plus facile ou plus dur, ou encore pour en faire quelque chose de totalement différent. L’installation ne cherche donc rien d’autre que la contemplation intéressée de cet astre offrant au visiteur un nouveau moyen de visiter Gaïa. Les personnes n’ayant jamais joué au jeu comprendront qu’il ne s’agit pas de la terre malgré certaines ressemblances frappantes. Cet astre, le visiteur le possède maintenant au bout des doigts. Comme un dieu omnipotent, il pourra en changer les paramètres, pivoter la planète, déclencher tempêtes et désordre. Libre à l’utilisateur de choisir l’apparence qu’il préfère en imaginant l’influence que cela pourrait avoir si ce monde existait vraiment.